Le Palimpseste mémoriel
Entendre la mémoire au fil des modernismes
ISBN : 979-10-231-0764-7
Collections : Mondes anglophones
Date de publication : 22/03/2024
Format : 14,5 x 21 cm
Nombre de pages : 328
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Se souvenir avec et pour les textes, écrire, écouter, voir, traduire aussi, telle serait la poétique subtile qui se tisse dans Le Palimpseste mémoriel que nous offre Anne-Marie Smith-Di Biasio.

Un même geste entrelace les fils de toute rencontre esthétique, là où une même qualité d’attention les relie en transparence, quand la langue se fait musique et l’image s’ouvre à l’interstitiel. De quoi le « modernisme » est-il ici le nom pour qu’il faille l’écrire au pluriel et que, pourtant, de Virginia Woolf à Luchino Visconti, de Walter Benjamin à Amos Oz, d’Anthony Minghella à Katherine Mansfield, de Sigmund Freud à Pablo Neruda, se trace un retour, s’entende une même condition, se déploie une même nappe expérientielle ? De quoi les modernismes pluriels et pourtant un nous approchent-ils qu’il faille cette qualité d’écoute, cette attention mémorielle ? 

De chapitre en chapitre, le modernisme et ce dont il est la trace circule de roman en film, de symphonie en poème, nous revient et s’altère pour mieux dire ce que traque la lecture d’un estrangement. L’intertextualité anachronique reconduit cet exil intérieur, cette mise en fuite du sens, la saisit au moment même où le sens s’inaugure, à contre-sens, dans un fécond déport mélancolique. 

Car le modernisme doit s’entendre ici comme une « arrière-langue » en attente de son inscription, la condition négative d’un sens qui peine à s’inventer dans un présent vacillant, dont la promesse paradoxale ne peut que revenir, être « palimpseste mémoriel ».

Préface, de Catherine Bernard 

 

Introduction 

 

I - « Quelque chose de pâle et de questionnant comme le reflet d’une lumière » : traduction, remémoration, perlaboration, de To the Lighthouse à Al Faro 

II - « Du fond de l’obscurité » : processus de mémoire photosensible dans Jacob’s Room et To the Lighthouse de Virginia Woolf 

III - L’arrière-langue en interprétation : lectures intra-artistiques d’un tournant du siècle : Freud, Mahler, Visconti 

IV - Hester l’étrangère : l’intertextualité mémorielle dans The Deep Blue Sea de Terence Davies, une lecture woolfienne 

V - « Si brusquement tu cesses d’exister » : Neruda/Minghella : poétiques de la revenance dans Truly, Madly, Deeply  

VI - L’arrière-pays de l’écriture : entre l’enfance et la France, réminiscence et voyage. « An Indiscreet Journey » de Katherine Mansfield 

VII - Tournant du siècle, tournant d’enfance : l’énigme mélancolique du souvenir : Virginia Woolf, Walter Benjamin 

Coda. L’ombilic du texte : Amos Oz, écrire pour éclaircir la mélancolie maternelle 

 

Bibliographie 

Index des noms

Catherine Bernard est professeur de littérature britannique et d’histoire de l’art à l’université Paris Cité. Ses recherches sur l’histoire de la modernité esthétique l’ont amenée à se pencher sur le modernisme et aussi sur la littérature et les arts britanniques contemporains. Elle est, entre…
Anne-Marie Smith-Di Biasio est professeur de littérature moderniste et de traduction littéraire à l’Institut catholique de Paris et présidente de la Société d’études woolfiennes.Ses recherches dans le domaine des modernismes européens proposent une écoute des textes fondée sur les liens entre…

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